© EDGAR PÊRA

CINE-JOURNAL LE SPECTATEUR ETONNÉ 14-1-2015  (3D ANAGLHYPH PHOTO-PICTURES)  

E.P.: Le Cinéma comme institution  dépend  toujours de l’existence colective de la projection, de la salle de théatre, l’institution, vous le trouvez ou pas?

ANDRÉ GAUDREAULT: Non, moi je pense que si on voit un film, il y a certains chercheurs et penseurs qui considèrent que dès qu’on voit le film hors du cadre de la salle obscure, ce n’est plus du Cinéma. Mais c’est une position qu’est défendue par três peu de gens, moi je ne la defende pas du tout. Le Cinéma évolue et…

Le Cinéma est partout? Le Cinéma est une institution fragmenté?

ANDRÉ GAUDREAULT: Bon, c’est justement parce que c’est une institution qu’est partout mais c’est pas passé encore dans les moeurs. Parce que si on dit Cinéma, seulement, j’imagine que les réprésentants des qutres corporations, des images animées, vont se sentir lesés. De toute façon, on dit encore une salle de cinema alors donc le language est un peu en retard sur la réalité, puisque dans ces salles de cinema là, on presente des expositions de grands peintres, on presente des opéras filmées, on presente des jeux vídeo parfois, d’interviews, des spectacles de musée, en direct, souvent, par satélite, etc.

 J’ajouterais aussi une autre chose, je donne aussi un séminaire et  c’est drôle parce que j’ai demandé a mes dix-huit étudiants s’il y avait un qui était allé voir quelque… une répresentation d’une… d’u évenement hors-film, come on dit, c’est a dire, spectacle d’ópera, un spectacle de musique, une visite guidée d’une exposition, quoi que ce soit d’qutre que film dans une salle de cinema. Il y en avait auqu’un. 

Poutant les salles sont pleines, mais justement c’est un peu le genre, je crois que c’est un peu la réaction des gens qui sont cinéphiles, pour eux une salle de cinéma c’et une salle “de cinema” et non pour les autres produits que sont justement les produits hors-film.

Et donc le séminaire porte sur le parallèle qu’on peut faire entre le cinema des premiers temps et les temps actuels, les situations sont très semblables parce qu’ il y a un grand niveau d’intermedialités, de cross-overs, d’échanges, etc. et par ailleurs il y a un parallèle qu’est intéréssant aussi c’est qu’il y a une notion qu’est commune aux deux époques, cést la notion du nomadisme, le fait qu ce soit nômade. Parce qu’au début la exploitation des films était nomade. Sauf quelques salles, à Paris, à New York, mais en general c’était des itinérants qui passaient de ville en ville ou de quartier en quartier, pou présenter des filmes de Meliès…

Aujourd’hui, le nomaidsme, qu’est un peu de retour, avec le fait que nous utilisons maintenant des écrans nomades pour voir des films et donc, il y a une circulation diferente, on est plus du tout dans le même paradigme qu’avant puisque les films sont devenus des objets preensibles. Il a eu une perte de aura pour le cinema, le film n’est plus cet objet que je ne vois jamais, auquel je n’ai pas de rapport. Maintenant avec une clé USB on peut dire j’ai deux cent cinquante films sur cet clé USB, on peut tenir des films dans un boîtier vídeo, c’est devenu un objet préensible, un objet domestique, domestiqué. Et donc une perte d’aura pour le cinema, c’est pour ça que j’ai dit toute à l’heure que le cinema était tombé de son piedéstal, il est tombé aux rangs des autres médias des images animées, donc, la vídeo, la télévision, les autres productions, quoi vídeo, ont commencé a être a lá l’hauteur de la situation, a concurrencer le Cinéma sur son propre terrain, parce que maintenant on voit sur nos écrans télé, comme je l’ai dit toute à l’heure, les diferentes médias et dans les salles de cinema, on voit aussi des productions d’autres médias.

EP: Quand on dit que Cinéma est en train de mourir… au contraire,…on peut dire que le Cinéma est de plus en plus vivant, si on considère Cinema toutes ces intermédialités, et alors peut-être qu’on doit trouver un mot  pour ce nouveau genre de cinéma…

ANDRÉ GAUDREAULT_Ecoutez, c’est drôle que vous parliez de ça parce que ma dernière proposition théorique viens en peu dans ce sens. C’est à dire que, pour moi, c’est pas le numérique qu’est l’initiateur de la descente du Cinéma de son piedéstal, ça a commencé avec la telé. C’est a dire que, dès le moment où il a eu la télé on a pu avoir accés aux films ailleurs que dans une salle de cinema, ailleurs que dans la situation classique, etc. Le spectateur qui est obligé d’attendre l’heure precise décidé par une troisième personne dans une salle donnée, dans telle ville, ça a commencé a vaciller, ce modele lá, avec la télé. Bien sûr tout de suíte après ça avec le magnétoscope et après avec le DVD, et ensuite les écrans mobiles, nômades, donc vraiment deux choses totalement diferentes. Et donc, ce que j’ai fait comme proposition, j’ai proposé donc récemment de voir le phénomène que j’ai décrit comme étant une troisième naissance du cinema. Et cette troisième naissance du Cinéma donne lieu, c’est la proposition que j’ai fait, a un gros phénomène qu’on aura interêt a distinguer du Cinéma, en l’appelant différemment, même s’il integre le cinema en partie. Et j’apelle ça le Video-Cinéma.

Le Video-Cinéma….

Donc, c’est comme s’il a eu trois moments, trois naissances, la première naissance, vous connaissez un peu mes hypothèses là-dessus a ce que j’ai compris, la première naissance c’est l’invention, qu’a donné lie au paradigme de la cinematographie, qu’en réalité était la cinematographie a attractions. Le cinematographe, la période, le paradigme du cinématographe  de 1895 a 1915 a peu près. Ensuite, l’institutionalization, le Cinéma-institution, le Cinéma comme tel, que continue a exister encore aujourd’hui – mais, troisième naissance, avec la télé, la vídeo, le DVD, donc tous ces films que sont encodes sur d’autres que la péliculle, c’est ç ala distinction fondamentale. 

Donc, le Video-Cinema.                (à suivre)